Trente-sixième session du Conseil des droits de l’homme (CDH) : Le Ministre en charge de la Justice fait le point de la participation de la délégation du Burkina Faso

Le Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux, Monsieur René Bessolé BAGORO, conduit la délégation du Burkina Faso à la trente-sixième session du Conseil des droits de l’homme (CDH) qui se tient à Genève, en Suisse, du 11 au 29 septembre 2017. Cette délégation est composée de représentants du Ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique et du Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur.

Le CDH, faut-il le rappeler, est un organe subsidiaire de l’Assemblée générale (AG) des Nations Unies. Il a été créé dans le cadre de la réforme de l’ONU, par la résolution 60/251 du 15 mars 2006 de l’AG de l’ONU en remplacement de la Commission des droits de l’homme. Sa principale mission est d’examiner les situations de violations des droits humains dans le monde et de proposer des recommandations pour y remédier. Composé de 47 Etats membres élus pour un mandat de trois ans, le Conseil se présente aujourd’hui comme le principal organe intergouvernemental des Nations Unies relatif aux droits de l’homme. Le Burkina Faso a été membre du CDH de 2008 à 2011 et de 2011 à 2014. Le Conseil tient annuellement trois sessions ordinaires qui constituent des occasions pour les Etats, membres ou observateurs, de faire le point sur la situation générale des droits humains sous leur juridiction et des efforts qu’ils déploient pour la promotion et la protection des droits humains. Les institutions internationales et nationales des droits humains et les organisations de la société civile ayant le statut d’observateur y participent également et peuvent exposer leurs points de vue sur les questions relatives aux droits humains.

Au cours de sa mission, du 10 au 13 septembre 2017, Monsieur le Ministre, Garde des Sceaux a prononcé une déclaration devant le CDH le mardi 12 septembre 2017 à 14h50 (heure locale). Dans sa déclaration, il s’ est préoccupé de l’actualité des conflits armés à travers le monde et en particulier en Syrie, au Yémen,  en Libye et au Myanmar qui occasionnent de graves violations de droits humains et de flux massifs de populations. A ce titre, il a salué l’engagement de la communauté internationale à œuvrer pour soulager la souffrance de ces victimes des conflits armés et fondé l’espoir que les différents efforts permettront de trouver une solution politique et une sortie de crise durable dans les meilleurs délais.

Relativement à la lutte contre le terrorisme, Monsieur le Ministre, Garde des Sceaux, a réitéré la reconnaissance du peuple Burkinabè à tous ceux qui soutiennent et accompagnent son pays dans sa lutte contre ce fléau. Il a lancé un appel à tous pour une mutualisation des efforts en vue de neutraliser  les  groupes  terroristes. A cet effet, il a rappelé l’initiative lancée par cinq pays du Sahel, appelée G5 Sahel, pour lutter contre le terrorisme à laquelle le Burkina Faso a totalement adhéré. Il a précisé que son pays veillera, en accord avec les autres pays membres, au respect des droits humains par les éléments des forces armées qui seront déployés dans ce cadre.

Par ailleurs, il a réaffirmé la disponibilité de son pays à coopérer avec la communauté internationale pour le renforcement des droits humains dans le monde et présenté les efforts consentis par Gouvernement du Burkina Faso, sous le leadership de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, pour la mise en œuvre de ses engagements conventionnels relatifs aux droits humains.

Deux déclarations thématiques ont également été prononcées le 11 septembre par la délégation du Burkina Faso à la 36ième  session du CDH. Il s’agit de la déclaration sur le rapport du rapporteur spécial sur la vérité, la justice et la réparation et de celle sur le rapport du rapporteur spécial sur l’eau et l’assainissement.

En marge des travaux de la session du CDH, deux audiences ont ponctué le séjour de Monsieur le Ministre à Genève. En effet, Monsieur le Ministre a été reçu le lundi 11 septembre par Monsieur Zeid Ra’ad Al HUSSEIN, Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme. Au cours de cette audience, Monsieur le Haut-Commissaire a félicité le Burkina Faso pour les mesures prises pour renforcer les institutions et pour la satisfaction des besoins de la jeunesse, l’adoption de la loi portant protection des défenseurs des droits humains ainsi que les excellentes relations de coopération qu’il entretient avec le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme en particulier son Bureau régional basé à Dakar. Il a terminé en encourageant les autorités Burkinabè à parachever le processus de mise en place de la nouvelle Commission nationale des droits humains tout en lui dotant de moyens financiers et matériels à même de garantir son autonomie.

A son tour, Monsieur le Ministre a marqué la disponibilité du Burkina Faso à accompagner le Haut-Commissaire dans l’accomplissement de la mission qui lui a été confiée par la communauté internationale. Il l’a remercié pour le soutien que son institution a apporté au Burkina Faso lors du coup d’Etat du 16 septembre 2015. Il a, en outre, indiqué que le Gouvernement travaille à instaurer un climat propice à la promotion et à la protection des droits humains ainsi qu’au renforcement des institutions notamment la Commission nationale des droits humains et le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale. Il a terminé en relevant les défis auxquels son pays est confronté à savoir la lutte contre le terrorisme ainsi que les fortes attentes des populations en termes de justice et d’amélioration de leur condition de vie et les mesures prises pour y faire face.

La deuxième audience est celle accordée par le Président du Conseil des droits de l’homme le mardi 12 septembre à 15 heures. Les échanges ont porté notamment sur les acquis du Burkina Faso en matière de droits humains, le processus de préparation du Burkina Faso pour le troisième cycle de l’Examen périodique universel en avril/mai 2018 et la relation de plus en forte entre droits humains et développement.

Après une mission courte en durée mais riche en contenu et enseignement, Monsieur Bessolé René BAGORO, Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux, est retourné à Ouagadougou ce mercredi 13 septembre 2017. Le reste de la délégation nationale et la Mission permanente du Burkina Faso auprès de l’Office des Nations Unies à Genève poursuivent les travaux de la 36ième session du CDH jusqu’au 29 septembre 2017.

DCPM/ Ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique

 

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