Le 9ème point de presse du gouvernement s’est tenu le jeudi 4 Août 2016 à Ouagadougou. Pour cette rencontre avec les hommes de médias, était invité Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA et le ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement Remis Fulgance DANDJOUNOU assurant le rôle de modérateur.
Les échanges avec le Premier ministre ont porté essentiellement sur le Plan national de développement économique (PNDES), le document de programmation budgétaire et économique pluri-annuelle, la deuxième loi de finances rectificative de la loi de finances gestion 2016 et la loi sur l’allègement des procédures de passation des marchés.
Parlant du Plan national de développement économique (PNDES) 2016-2020, le Premier ministre a affirmé que le Burkina Faso a une longue tradition en matière de planification et de gestion du développement avec l’adoption de plusieurs stratégies de développement. Toutefois, il a précisé que ces politiques ont montré leur limites au regard de la situation socio-économique de notre pays qui est caractérisée par une dynamique sociale peu évolutive et marquée par des inégalités persistantes. D’où selon Paul Kaba THIEBA l’importance du PNDES qui est désormais le référentiel de politique économique du Burkina Faso pour les cinq (05) années à venir. Le PNDES est fondé sur un modèle de transformation structurelle de l’économie burkinabè. « Prenant appui sur le programme présidentiel, le PNDES se fixe comme objectif global de transformer structurellement l’économie burkinabè pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social » a-t-il indiqué.
Cette transformation structurelle passe par la réformation des institutions et la modernisation de l’administration, le développement du capital humain et la dynamisation des secteurs porteurs en vues de créer des emplois.
Le PNDES va permettre sur les cinq ans à venir d’accélérer la croissance économique de 6,2% en moyenne à au moins 8% par en an, d’augmenter le nombre moyen d’emploi productifs créer par an de 22 700 en 2015 à plus de 50 000 par an sur la période de 2016-2020 et de réduire l’incidence de la pauvreté de 40% en 2014 à moins de 35% en 2020.
Le coût global de financement du PNDES s’élève à 15 395,4 milliards de francs CFA et l’accent sera mis sur le financement par les ressources propre à hauteur de 63,8% du coût total du plan soit 9 825,2 milliards de francs CFA. Le reste sera comblé par des emprunts au niveau des marchés financiers internationaux et régionaux.
« Il est prévu l’organisation d’une table ronde des partenaires techniques et financiers avant la fin de l’année en vue de mobiliser les capitaux aux conditions les plus favorables et des financement innovants notamment sous forme de Partenariat public-privé » a-t-il appuyé.
A propos de la loi de finance rectificative, le Premier ministre Paul Kaba THIEBA a, fait comprendre que la stratégie de financement de la politique de son Gouvernement met l’accès sur les ressources propres du Burkina avec la nécessité d’adopter une nouvelle stratégie de mobilisation de ressources internes qui passe par l’élargissement de l’assiette fiscale et le relèvement des taux de quelques types d’impôts et de taxes. C’est ce qui justifie les nouvelles mesures prises dans le cadre de la seconde loi rectificative de l’année 2016. Elles portent essentiellement sur l’institution d’une retenue à la source de 10% sur les gains des paris et autres jeux de hasard, et ne concerne que les cartes à gratter, les machines à sous etc., pour lesquels la retenu ne s’appliquera que lorsque le gains sera supérieur ou égal à 100 000 francs CFA, l’institution d’une taxe à l’importation sur les véhicules de tourisme dont la puissance est égale ou supérieur à treize chevaux mais ne s’appliquant pas à l’importation des véhicule destinés au transport public de voyageur, l’institution d’une contribution foncière sur les propriété bâties et non bâties et l’augmentation de la taxe sur la bière qui passe de 25 % à 30 %. Ces différentes mesures prennent effet à partir du 1 septembre 2016.
Le premier ministre a aussi évoqué la loi 020-2016/AN du 22 juillet 2016 sur l’allègement des procédures de passation des marchés et son décret d’application adopté par le gouvernement en Conseil des ministres le 3 Août 2016.
Pour Paul Kaba THIEBA, ces mesures consacrent un aménagement des procédures de mise en concurrence des soumissionnaire, l’allègement du contrôle à travers la suppression du double niveau de contrôle en ce qui concerne la passation des commandes publiques financées sur ressources extérieures, le relèvement du seuils de passation et du seuil d’approbation des travaux des commission d’attribution des marchés, la réduction des délais de mise en concurrence des soumissionnaires et des délais impartis aux acteurs, l’assouplissement des conditions d’approbation des contrats.
« Les actions volontaristes engagées pour la relance économique concernent l’élargissement de l’assiette fiscale et l’allègement des procédures en matière de commande» a conclu le Premier ministre Paul Kaba THIEBA.
Le Service d’information du Gouvernement