Troubles dans les cités universitaires de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso: le Gouvernement appelle au dialogue

Dans la matinée du 13 octobre 2015, un groupe d’individus, se réclamant étudiants pour les uns et délégués des résidents des cités universitaires de Ouagadougou pour les autres, a encerclé l’immeuble administratif de la Direction générale du Centre national des Œuvres Universitaires (CENOU) à Ouagadougou. Il a donné injonction au personnel de la direction générale de libérer les lieux, puis a pris possession du bâtiment administratif. Lesdits étudiants ayant ainsi occupé les lieux conditionnent la réouverture des locaux au limogeage du Directeur général du CENOU et au retrait d’une plainte que celui-ci aurait déposée suite à des actes de vandalisme survenus dans les cités.
En effet, le 2 octobre 2015, le même groupe d’étudiants a occupé 274 chambres dans les cités universitaires de Ouagadougou en y accédant après en avoir forcé les accès. Il a également séquestré le secrétaire général du CENOU et deux secrétaires. Ce groupe d’étudiants prétendait protester ainsi contre le report de la date d’admission en cité, report consécutif lui-même au report de la date de la rentrée scolaire et universitaire intervenu le 29 septembre 2015, en raison de la suspension des activités socioprofessionnelles au lendemain du putsch du 16 septembre 2015.
Aussi, à Bobo-Dioulasso, depuis le 12 octobre 2015, un groupe d’étudiants barre les voies d’accès au campus universitaire de Nasso pour exiger la réouverture des bâtiments initialement loués par le CENOU à usage de cités universitaires à l’intérieur de Bobo-Dioulasso, bâtiments libérés suite à la mise en fonctionnement de la cité de Belle Ville, d’une capacité de 1 008 lits. Ces étudiants exigent, en outre, la réduction du coût du loyer, l’augmentation du nombre de lignes de bus en direction du campus de Nasso avec des arrêts devant toutes les cités universitaires dont ils exigent la réouverture et l’amélioration des plats servis dans les restaurants universitaires, en quantité et en qualité. Relativement à ce dernier point de revendication, le personnel des restaurants universitaires de Bobo-Dioulasso a été séquestré par les étudiants dans la soirée du 12 octobre 2015 jusqu’aux environs de 20 H 30.
Le Gouvernement de la Transition tient à rappeler aux étudiants qu’il est ouvert au dialogue avec toutes les couches de la population. Il a toujours examiné avec le plus grand soin les doléances qui lui sont soumises et donné les réponses les plus favorables, en fonction des possibilités. Il reste entièrement disposé à poursuivre les concertations avec les groupes socioprofessionnels qui le souhaitent, mais dans le strict respect des procédures et lois de la République.
Il condamne avec fermeté tous les actes de violence dans le milieu universitaire, quelles que soient leurs motivations, et informe que les procédures disciplinaires seront engagées contre les auteurs de ces forfaits. Il invite les étudiants à privilégier la voie du dialogue dans la résolution de toute requête.

Le Service d’Information du Gouvernement

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