Transition vers le numérique : les médias africains sont-ils en marge ?

Comme dans plusieurs secteurs d’activités, la mondialisation entamée il y a plus de deux décennies a entrainé de profondes mutations dans la vie politique, économique sociale et culturelle et le monde de la communication n’en est pas en reste. C’en est dans ce contexte que plus de 400 hommes et femmes de médias, décideurs, chercheurs et universitaires, partenaires techniques et financiers vont débattre pendant la 8e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO).

Le secteur de la communication est en phase avec une évolution technologique sans précédent et le développement d’autres types et moyens de communication tels que les réseaux sociaux. Ces mutations technologiques dans le monde des médias s’opèrent tant du point de vue de l’offre que de l’accès à l’information, mais aussi en termes de collecte, de traitement et de diffusion de l’information. L’on parle ainsi du tout numérique sur la production, la diffusion ainsi que des moyens de réception. Mais, comment franchir le pas de l’analogie à cette technologie de pointe qu’est le numérique ? Comment se fera cette transition en termes de moyens humains, financiers et techniques dans un village planétaire ? Quels sont les inconvénients et les avantages du numérique ? Voici entre autres les raisons de la tenue, dans la capitale burkinabè, de la 8e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO). Des interrogations que spécialistes ainsi que leur public-cible, décideurs, partenaires techniques et financiers de la communication tenteront de répondre durant ces UACO 2011.

Un impératif, une urgence, une préoccupation commune aux médias

Il ne reste plus que trois ans et la page des médias analogiques sera tournée. La collecte, le traitement et la diffusion de l’information doivent se faire au moyen de technologies de pointe, d’où la nécessité de mener une réflexion sur les différentes procédures et les modèles qui s’offrent aux médias. Déjà, le problème commun aux médias africains est l’insuffisance des moyens financiers qui ne facilite pas aux organes publics et privés d’aller tout de suite vers le numérique, alors que 2015 s’impose et avance à grand pas.

Les médias en ligne, une option de communication

Rapide, disponible en temps réel, moins coûteuse, possibilité pour les internautes de réagir par rapport à un sujet, la presse en ligne offre des facilités aux lecteurs qui disposent d’une connexion Internet. A côté de la presse écrite, la mise en ligne des médias audiovisuels qui demandent plus de ressources financières matérielles et humaines n’est pas à la portée de tous les médias. Que faire pour relever le défi de l’Internet qui n’est pas encore accessible, maîtrisable par tous ?

Ethique et déontologie : guide de la profession de journaliste

Que deviennent les fondements essentiels de la profession de journaliste, de communicateur dans un monde en perpétuelles transformations ? Question qui mérite qu’on accorde une attention particulière dans un environnement pluriel où les règles et la morale qui régissent l’exercice du métier sont quelquefois malmenées. Cette 8e édition des UACO ouvre ainsi la brèche, afin d’attirer l’attention et susciter des réflexions sur le sujet. Ce bouleversement est déjà entamé dans plusieurs pays du monde et même en Afrique. Aujourd’hui, à l’échelle mondiale, tous les médias tendent vers une version numérique et multimédia. Il est essentiel que les médias africains puissent eux aussi entrer de plain-pied dans cette dimension indispensable au développement. Au Burkina, le changement est déjà en cours dans des organes publics et privés. L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a déjà fait un grand pas dans ce sens, en dotant en avril 2010 une dizaine de radios communautaires du Burkina de matériel numérique, afin qu’elles puissent être en phase avec les technologies du moment. Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), 2015-2020 est l’échéance fixée pour le passage au numérique. Dans un tel contexte, les médias audiovisuels n’ont d’autre choix que de se conformer aux mutations du moment. Les huitièmes Universités africaines de la communication de Ouagadougou constituent un cadre d’échanges pour les chercheurs, les universitaires, les étudiants et les communicateurs autour de la question. C’est pourquoi des communicateurs, des acteurs de médias, des représentants d’instituts de formation et d’organes de régulation mettront à contribution leurs expériences et expertises techniques pour une transition adaptée et universelle.

DCPM / Ministère de la Communication

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