Ouverture à Ouagadougou des Assises nationales sur les réformes politiques

Discours à l’ouverture des assises nationales sur les réformes politiques

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institutions ;
Mesdames, Messieurs les Chefs de Mission diplomatique ;
Mesdames, Messieurs les Représentants des organisations internationales et inter-africaines ;
Mesdames, Messieurs les Représentants des partis et formations politiques, et de la société civile ;

 Distingués Représentants des autorités coutumières et religieuses ; Distingués Délégués aux assises nationales sur les réformes politiques ;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs ;

 Le temps s’est égrené avec l’autorité qui est la sienne et nous voici aux assises nationales sur les réformes politiques et institutionnelles. Ces assises qui se tiennent après les rencontres régionales constituent l’étape ultime d’un calendrier de consultation que nous nous sommes assignés après le dépôt du rapport du conseil consultatif sur les réformes politiques le 21 juillet 2011.

 C’est bien légitimement que nous devons nous réjouir d’avoir, dans un esprit constructif, rigoureusement respecté ledit calendrier. En cet instant solennel d’ouverture des présentes assises nationales si nous devons être animés par des sentiments, c’est d’abord celui d’être habités par une même volonté à poursuivre le dialogue qui nous rassemble lorsqu’il s’agit de l’avenir politique, économique et social de notre pays ; c’est aussi d’être ensemble capables de transcender nos clivages et divergences pour nous accorder sur ce qui apparaît fondamentalement essentiel ; c’est enfin celui d’être toujours prêts à faire prévaloir les valeurs de tolérance et de respect de la différence pour sauvegarder cette volonté commune de vivre ensemble, en d’autres termes pour préserver l’unité de notre chère Nation.

 J’apprécie votre mobilisation à ces présentes assises et salue votre grande disponibilité. Je sais l’engagement qui vous a toujours animé et vous anime encore. Je voudrais ici vous exprimer ma gratitude infinie ainsi que la reconnaissance de la Nation toute entière pour le rôle combien historique que vous êtes en train de jouer dans la préservation des acquis majeurs de notre jeun démocratie.

 Distingués Délégués,
Honorables invités,

 Les récents évènements dans le monde et sur le continent africain montrent combien les peuples sont attachés à la liberté, à la justice et à la démocratie. Au Burkina Faso, le meilleur enseignement que nous avons tiré de la crise sociale qui a ébranlé les fondements de notre société, est qu’il faut opérer des améliorations notables dans notre système de gouvernance politique et judiciaire, administrative et économique. Toute chose qui vient conforter la décision prise par le Président du Faso, d’initier cette importante réflexion sur les réformes politiques, indispensables à l’édification d’un Burkina émergent. Des pas importants ont été franchis et ceux qui restent à franchir sont tout aussi décisifs pour parachever cette œuvre courageuse et historique.

 A cet effet, je voudrais remercier tous les acteurs : représentants des partis politiques et de la société civile, notabilités coutumières et représentants des communautés religieuses ; en somme, tous ceux qui sont à l’origine des avancées significatives enregistrées par ce processus de réflexion.

 Quant à vous, distingués délégués, je voudrais vous exhorter à des débats francs, débarrassés de toute passion. La franchise, la tolérance, le respect de la différence et le consensus ont constitué le credo qui a toujours caractérisé les échanges tout au long de ce processus. N’ayons aucune crainte à le relever et à l’avoir présent à l’esprit ; à cette étape du processus, les opinions nationale et internationale ont les yeux rivés sur vos travaux. Il vous revient d’apporter votre solide contribution à l’écriture de l’histoire politique de notre pays. Vos réflexions porteront sur l’ensemble des domaines de préoccupations de nos concitoyens et de nos concitoyennes. Elles devront se mener sans tabou ni à priori.

 Soyez rassurés, les recommandations qui sortiront de cette démarche globale seront immédiatement mises en œuvre pour ce qui est consensuel et les voies indiquées pour approfondir les éléments non consensuels seront également empruntées sans tergiversations. C’est à ce prix seulement que la paix est possible, que la paix sera à notre portée ; elle qui assure incontestablement les conditions favorables à l’approfondissement de la démocratie.

 Distingués Délégués,
Mesdames et Messieurs,

 Votre confiance au processus de dialogue inclusif en cours et votre capacité à dominer les considérations partisanes, corporatistes ou personnelles pour ouvrir les voies de l’avenir pour notre démocratie requièrent du Gouvernement un respect strict des décisions adoptées par les présentes assises nationales sur les réformes politiques, conformément à ses engagements maintes fois réitérés.

 Convaincu que la démocratie est une construction permanente et sujette à des réajustements continus, les présentes assises nationales doivent demeurer en toutes circonstances, l’instance d’approbation des propositions faites par le CCRP et enrichies par toutes les régions du Burkina.

 Votre responsabilité est donc grande dans l’atteinte des résultats qui traduiront les aspirations profondes de nos concitoyens. Il vous appartient, par vos décisions pertinentes et clairvoyantes d’engager l’avenir de notre pays et de notre peuple dans la paix et la réconciliation des cœurs.

 Distingués Délégués,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,

 Vous avez la lourde et exaltante tâche de décider du destin de notre peuple épris de paix, de justice, de bonne gouvernance et de développement durable.

 Que Dieu tout puissant bénisse les travaux des assises nationales ; qu’il vous bénisse toutes et tous, et vous baigne de son esprit de sagesse, de discernement afin que de vos travaux s’ouvrent les voies les meilleures pour lutter contre la mal gouvernance, les instincts de destruction et la misère.

 En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare solennellement ouvertes les assises nationales sur les réformes politiques au Burkina Faso.

 Paix, démocratie et progrès pour un Burkina Faso émergent.

 Je vous remercie

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