Le numérique, un défi pour les médias africains

Le Burkina Faso abrite du 7 au 10 décembre 2011, la 8ème édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO). Cette édition est placée sous le thème «  Les nouveaux enjeux médiatiques en Afrique face aux mutations internationales : mondialisation, transition numérique, presse en ligne,  éthique et déontologie ». Plus de 400 hommes et femmes de médias, chercheurs, universitaires, acteurs d’instituts de formation en matière de communication et journalisme en provenance de pays africains, d’Europe et d’ailleurs sont attendus.  

Cadre d’échanges entre les acteurs du monde de la communication sur des sujets d’actualités relatifs à l’information et à la communication, les UACO ont été créées par le Burkina en 2004. Au fil des éditions, les Universités africaines de la communication de Ouagadougou gagnent en notoriété. L’engouement pour la manifestation s’est confirmé et s’est accru.

La 8ème édition marque une rupture dans la périodicité de la tenue de ces universités. Les UACO deviennent à partir de cette édition, une biennale. Ce changement de périodicité vise à mieux répondre aux défis organisationnels, financiers, institutionnels et politiques que le comité d’organisation doit relever.

Un comité d’orientation de 13 membres, comprenant d’imminentes personnalités de la communication et présidé par la présidente du Conseil supérieur de la communication, Mme Béatrice Damiba,  apporte sa caution scientifique et un appui institutionnel à cette édition.

 La présente édition est placée sous le haut patronage du Premier ministre, Beyon Luc Adolphe TIAO et sous le parrainage du président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes,  Mathurin Bako.  Elle se tient dans un contexte où le continent africain doit s’adapter aux mutations mondiales et universelles dans le domaine de la communication. Une exigence qui justifie que le thème choisi porte sur « les nouveaux enjeux médiatiques en Afrique face aux mutations internationales : mondialisation, transition numérique, presse en ligne, éthique  et déontologie ».

 L’agenda des travaux prévoit un colloque au cours duquel chercheurs, professionnels des médias, étudiants, universitaires et autres personnes-ressources vont échanger sur les défis qui se présentent à la communication à l’heure de la transition vers le numérique. Deux séances de travail dédiées à un partenariat entre structures de formation d’une part et entre les chaînes de télévisions de l’espace UEMOA d’autre part sont également au programme.  Les réflexions au cours du colloque s’articuleront autour des mutations internationales et leurs impacts sur le secteur de la communication, la formulation d’orientation en matière de gouvernance du secteur de la communication, l’identification d’actions devant permettre aux acteurs d’être en phase avec les mutations internationales et une étude du cas du Burkina face à ces mutations. La presse internationale saisira sans doute l’opportunité des UACO pour réaliser des reportages et donner ainsi de la visibilité au Burkina Faso quand on sait que le pays vient de traverser une crise sociopolitique.  L’édition 2011 permet donc d’exposer le Burkina Faso au regard de la communauté internationale par le biais des médias. En complément de l’action des médias, figurent au programme de la manifestation, le visionnage d’un film documentaire et la dédicace d’un ouvrage sur la crise vécue par le Burkina. En marge des  travaux, il est proposé aux participants la  visite de salles de rédactions et de sites touristiques ainsi que des interventions dans des structures de formation au profit des étudiants.

La transition numérique pour les médias africains

Les mutations technologiques ont révolutionné le secteur des médias, tant du point de vue de l’offre que de l’accès à l’information, mais aussi en termes de collecte, de traitement et de diffusion de l’information. Selon  l’Union internationale des télécommunications (UIT), juin 2015- 2020 est l’échéance fixée pour le passage au numérique. Dans un tel contexte, les médias audiovisuels n’ont d’autre choix que de se conformer aux mutations du moment. A la veille de cette échéance, les participants aux 8èmes Universités africaines de la communication de Ouagadougou réfléchiront aux possibilités et options qui s’offrent aux médias du continent. Le nouvel univers médiatique appelle de nouveaux comportements et une nouvelle gouvernance du secteur de la communication fondée sur un dispositif juridique adapté. Il annonce du même coup, de nouvelles exigences pour l’entreprise de presse, de nouveaux modes de consommation, de nouveaux métiers, de nouveaux profils de professionnels, de profondes et urgentes relectures des curricula de formation, une reconsidération des règles d’éthique et de déontologie.

L’insuffisance des moyens ne peut justifier un report de l’échéance du  numérique. Ainsi, 2015  est un rendez vous obligatoire à respecter au risque de disparaître.

La presse en ligne est aujourd’hui un enrichissement de l’offre médiatique grâce à la révolution technologique. Rapide, disponible en temps réel, moins coûteuse avec la possibilité pour les internautes de réagir par rapport à un article, la presse en ligne offre des facilités aux lecteurs disposant d’une connexion Internet. Que faire pour relever le défi de l’internet ? Des esquisses de solutions sont attendues à l’occasion des 8èmes  UACO.

Les orientations pour un nouveau mode de gouvernance du secteur des medias et de la communication sont aussi attendues des participants et en particulier des dirigeants et représentants d’instances de régulation qui apporteront leur expertise à la thématique de la présente édition des UACO.

La 8ème édition des Universités africaines de la communication, en raison du thème retenu constitue un moment et un espace d’échanges à la fois pour les professionnels, les spécialistes, mais aussi le grand public auquel toutes les productions médiatiques sont destinées et qui est un protagoniste de l’activité de presse.

  Ministère de la communication

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